Généralités

Quelques généralités


Les habitants de PIHEM dont la signification est « la maison du puits » sont les pihémois

Les habitations se répartissent entre le village et 2 hameaux qui sont BIENTQUES et PETIT BOIS. Actuellement, à cause du développement de l’urbanisation, Bientques et Pihem ont tendance à se fondre.

Le village se situe a 100 m d’altitude et a une superficie de 713 ha.

La commune est située à l’est de Lumbres, appartient au canton de cette même ville et à l’arrondissement de Saint Omer.

Un quartier du village s’appelle « LE TONKIN », parce que , dit-on, il y eut des querelles de femmes pendant la guerre d’Indochine.

A l’extrémité du village, prÚs de la route départementale 928 allant à wizernes, au fond d’un vallonnement, se trouve un endroit connu sous le nom de « Haies de Cambennes », plus communément appelé « LE COUPE GORGE », probablement du au fait qu’en 1769, un inconnu hollandais , Nicolas Lacroix , étranger au pays, fut retrouvé tué dans un champ de blé à cet endroit.(extrait du registre d’état civil de Pihem de 1769)

Le blason porte un lion noir, marque de la famille de FIENNES, longtemps maîtresse du territoire.

Toponymie


PIHEM : un nom composé de deux syllabes celto teutoniques *: « PI » et « HEM ».

PI vient de Pit/Put/Putja, signifiant puits et HEM de Hem/Heim/Haim signifiant maison. Ce qui veut dire la maison du puits. A signaler l’installation de ce village sur une hauteur , d’où la nécessité d’un puits pour accéder à l’eau, source de vie.

*( Celto vient de celtes, qui sont un ensemble de peuples de même civilisation parlant une langue indo-européenne. Les celtes ont occupé une partie de la Gaule qui constitua ensuite une des trois Gaules. Cette partie était comprise entre l’Atlantique, la seine et la Garonne. Teutonique vient de Teutons, qui sont un peuple de Germanie qui a envahit la Gaule avec les Cimbres) .

BIENTQUES : est un nom gallo germanique avec un suffixe latin -inal-inas, et de Bekko/Bikko, nom d’homme germanique.

LESPINOY : (Espinoy). Epoque médiéval à partir de SPINETUM signifie lieu planté d’épines. Indique sans doute un défrichement.

PETIT-BOIS : appelé en 1412 Bus d’aval, le bois d’amont signifiant hameau installé prÚs (ou à la place) du petit bois de Pihem.(cartographie citée par Courtois, dictionnaire p.182)

Différentes orthographes des noms Pihem et Bientques


Le village de PIHEM (orthographe actuelle) compte plus de 1300 ans d’éxistence. Au VII Úme siÚcle, le village porte le nom de PITHEM (Godefroy. Invent. chron. Tom.1) et (mémorial historique et archéologique du département du Pas de Calais , tome II p.222)

Le grand nombre de village sous la même terminaison de GHEM, HEM ou HEN dans le boulonnais et lieux voisins vient d’un langage ancien ou teutonique ou bas flamand qui a été longtemps en usage dans ces pays. Les mots terminés en ghem , hem ou hen signifient habitation ou village ou hameau.

En 1139, on trouve PITHEN (cart.de Saint Omer, f° 1 r°), PITHEM en 1190 (cartul.de Watten , f° 34 v°), PIEHEM en 1192 (cart. de Thérouanne, p.65), PIHEM en 1206 (ibid.,p.9), PIHAN au XIV Úme s. (Arch.nation.,P.137,f°75 r°), PITTHAN toujours au XIV Úme s.(terr.de Houlle, f°12 v°), PITTHEM en 1618 (archives du Nord, B.1806) et PIHEM-BIENGUE en 1720 (Saugrain, p.335).

On retrouve néanmoins PIHAN sur une plaque sculptée, sur l’arriÚre de la tour datant de 1782, commémorant la mort du curé Jean François Decroix (voir photo)

Si l’orthographe de Pihem a changé plusieurs fois, il en est de même du nom de son hameau principal : BIENTQUES (orthographe actuelle). Hameau, qui soit dit en passant a toujours était plus important que le village lui même.

Nous trouvons d’abord BIEINKE , BIECKENEZ en 1139, BIKENES en 1146 (Cart Ther 26), BEKANES en 1147 (CSB 204), BIEKENES en 1159 (Giry 474, Arch St Omer AB XVIII, 15, f 34 v°), BIEKENE en 1189 (12 J 106 p 206), BIKENA à la fin du XII Úme siÚcle (Giry 490), BIKENES en 1242 (CSB 876), BIEKENES en 1286 (ch. d’Art.,A.39, n°16) (on trouvait également Biekenes en 1237 , voir 12 J 106 p.207), BIEKINES en 1303 (titres et comptes d’Art., tome I , f°20), BEECQUENES en 1383 (Giry, reg. munic., n°131), BIEQUENES en 1385 , BEEQUENES en 1395 (Arch. nat., K.54, n°31), BIENQUEZ puis enfin BIENTQUES en 1423.

On retrouve également BIENQUENNES en 1507 (coutumes locales du bailliage d’Amiens , tome II p.658). La seigneurie de Bienquennes relevait du chateau de Saint Omer. Elle avait sa coutume particuliÚre. On y lit 8 articles sur un parchemin contenant ce renseignement:

« Coustumes localles de la terre et seigneurie de Bienquennes appartenances et appendances d’icelle appartenant à Monseigneur Du Bois de Fiennes, chevalier du dit lieu de Bienquennes , conseiller et chambellan ordinaire du roy. »

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